Aujourd’hui est un jour spécial puisque :
Hoooraaaaaay, j’ai 25 ans !
Si on se connait un petit peu, tu sais que j’ADORE les anniversaires, surtout quand c’est le mien. Je vais passer la journée à dire « Ouiiiiiiiiii » d’un air très réjouis chaque fois que je lirai un voeu. Et oui, il m’en faut peu, je suis comme ça.
Cette fois, ça a un petit goût de spécial puisque j’atteins le so-called grand âge de 25 ans. Quart de siècle. Wow.
WOW. WOOOOOW. Comment j’ai pu en arriver là aussi vite?
Dans un premier temps, j’ai trouvé ça plutôt cool.
Dans un deuxième temps, j’ai trouvé que ça changeait pas grand-chose.
Dans un troisième temps, j’ai eu envie de me rouler en boule dans un coin en me demandant « qu’est-ce que je suis en train de faire de ma vie ».
Un truc que je me dis souvent quand je pense à ça, c’est « qu’est-ce que la toi de 16 ans penserait de ce que tu es maintenant ? », ça a tendance à me rappeler à quel point :
1/ L’adolescence et les secondaires c’était bien pourri. (avec un peu de pourriture par dessus)
2/ J’étais à un milliard d’année de m’imaginer en quoi j’allais tourner. (spoiler alert : en petit singe)
C’est marrant de repenser à la place où je me voyais, où je pensais que j’allais aller, et comparer avec comment ça a tourné.
Maybe I’ve just forgotten how to see
That I am not exactly the person that I thought I’d be
Va savoir pourquoi, peut-être parce que j’ai gagné quelques points d’ex en sagesse, cette année j’ai eu une démarche différente à l’approche de la date FATIDIQUE.
Au lieu de me rouler en boule et de pleurer en pensant à demain, j’ai pris le temps de faire le point. Un petit point tout simple, pas sur tous les trucs pourris et affreux, pas sur tous les mauvais plans et les mauvais points. Un petit point sur. le. positif.
Cette année, j’ai préféré me focus sur mes accomplissements.
Et pour bien me les foutre en tête et avoir moins peur du premier jour de ma 26e année (gosh), j’ai décidé d’en partager quelques-uns.
J’ai écrit et mis en scène ma propre pièce.
Et j’ai écrit à propos d’écrire. Beaucoup. Ca a été thérapeutique, vraiment. Ce projet m’a réellement aidé à passer au dela de moments vachement dur, m’a fait tenir debout à quelques moments.
Encore maintenant, je trouve ce projet un peu moche et plein de défaut. Mais il m’a permis d’apprendre à me connaître un peu mieux à travers une création artistique. Il m’a appris aussi deux trois trucs sur l’enseignement, les ados, la mise en scène.
Quand j’en reparle avec mes élèves, ça me file un coup de chaud au coeur. Je regarde en arrière en me disant « ouaip, j’ai fait ça. T’es fière hein, moi de 16 ans. »
J’ai donné cours à des adultes. Plusieurs fois.
En fait, j’ai donné cours à plein de personnes différentes.
Ils sont grands, ils font peur, ils sont tous plus vieux que moi.
A chaque nouveau groupe, j’ai les mêmes craintes.
Qu’est-ce que je vais bien pouvoir leur apprendre?
Hé ben, turns out : plein de choses.
Ca m’empêche pas d’avoir les boules chaque fois que j’ai un nouveau groupe ou que je tente une animation jamais faite.
Le jour où je ne douterais plus de mon enseignement, il arrive pas demain… je pense que je serais même un peu triste de ne plus le remettre en question.
J’ai réussi à quitter un environnement toxique.
Best achievement of the year. Ca a pas été papillons et rose bonbon tous les jours, et encore aujourd’hui j’ai des putains de rechute. Mais sérieux, quand je réfléchis deux secondes je me dis que je devrais être fier.e de moi.
Le saut dans le vide, ça fait toujours peur.
J’avais oublié que j’avais un parachute de taré dans le dos : quelques amis qui ne bougent pas, plein de passions, plein de ressources.
Avoir appris à compter là-dessus, c’était un travail, mais je ne m’en sens que mieux (c’est français, ça? O.o)
… et je suis une thérapie.
YAY TO ME !
Et oui, parce que c’est aussi un achievement dont je suis très très TRES fier.e : accepter que j’ai besoin d’aide, et que parfois on peut pas y arriver seul.
Aujourd’hui, j’encourage les personnes de mon entourage à le faire si elles en ressentent le besoin.
J’ai rencontré de nouvelles personnes.
Si tu me connais depuis longtemps, toi-même tu sais : « Aaaarghhhh nooon, pas une nouvelle persoooone, en plus je sais même pas qui c’est et si ça tombe c’est pas très gentil » est plus ou moins la réaction classique à tout inconnu qui interfère dans l’environnement naturel du petit singe.
Cette année, ça s’est fait naturellement. J’ai laissé entrer de nouvelles personnes dans ma vie, j’ai appris à connaître mieux des gens qui tournaient autour de moi depuis longtemps,… certaines ont pris des petites places spéciales dans mon coeur (OUI, TOI, TOI ET TOI, je parle de vous. Non, pas toi là. Toi non), d’autres sont entrées et reparties, puis certaines sont juste là, around, et c’est bien.
Moralité : Nouvelle personne n’égale pas spécialement mauvais.
Je serai contente d’en rencontrer plein d’autres et de les laisser venir enrichir mon univers. (c’est beau c’que je dis)
J’ai fini Buffy et regardé Firefly.
OUI C’EST IMPORTANT, JE TE DIS.
J’ai fait mon coming-out.
Sort of. La plupart des gens dans mon entourage proche était déjà au courant, mais j’ai répondu au besoin d’en parler plus ouvertement, d’écrire, de lire dessus.
Aujourd’hui, ça fait exactement un an que j’ai commencé à en parler autour de moi. C’est cool de se sentir reconnu pour la personne qu’on est de temps en temps.
J’ai voyagé.
Pas très loin ! Le sud de la France, l’Espagne, Paris, Londres, et récemment Edimbourg. Découvrir de nouveaux endroits, ça me met en joie. Et je ne compte pas arrêter tout de suite. J’espère avoir les fonds pour partir vers de plus lointains horizons!
J’ai emmené mon équipe en troisième place de la coupe de Belgique de quidditch.
Et j’ai vécu avec eux des moments que je n’oublierai jamais.
Aujourd’hui, je me dirige de plus en plus vers la sortie et je pense que c’est bientôt la fin de ma grande carrière de coach (wa l’autre, comme ielle se la pète !) par manque de temps et d’entrainement (et par envie de laisser leur place à d’autres plus doués que moi surtout en vrai). J’ai une petite médaille qui pend à ma bilbiothèque pour me rappeler que c’est arrivé. Et que c’était cool. Et que c’est à eux que je le dois.
J’ai créé ce blog.
Il fait un peu office à la fois de bac à sable et de soupape. Je teste des trucs, j’écris, je m’entraine, je partage, je sais pas trop ce que je fais.
Que ça soit ici ou sur d’autres réseaux sociaux, j’ai embrassé un peu plus mon féminisme et mon militantisme, j’ai pris le temps de parler, de raconter, de décrire, de partager.
J’ai essayé de prendre le temps de temps à autre d’éduquer, d’expliquer.
C’est pas facile tous les jours.
Souvent, je reçois du soutien, des petits mots, et des attentions de personnes que je connais à peine, peu ou pas. Ca fait du bien, ça me donne envie de continuer.
Je ne me félicite pas, je ne dis pas que de bonnes choses et j’ai encore un long chemin à faire pour trouver le bon équilibre entre l’oversharing et ce qui est vraiment intéressant.
Mais si je passe mon temps à dire à des élèves qu’il faut bien se casser la gueule pour apprendre à marcher et à courir, ça serait de mauvaise foi de ma part de ne pas le faire aussi.
Cette année, j’ai l’impression d’avoir gagné pas mal de points d’ex, et je pense que j’ai réussi à en dépenser quelques uns en sagesse.
En tout cas j’ai essayé.
Alors, moi de 16 ans, on est plutôt content d’être là où on en est, non?
Je ne dis pas que je vais aborder ce premier jour de ma 26e année avec toute la sérénité du monde.
J’ai juste l’impression d’être un peu moins con que l’année passée.
Si pas moins con, en tout cas de réussir petit à petit à créer quelques choses de positif avec le mauvais, le mal, le noir.
Si je réflechis bien, j’ai peut-être même envie de voir arriver demain, sans trop trembler des genoux.
Et ça… ça ça mérite bien que ça soit mon anniversaire tous les jours.
Fuck yes
I am exactly the person that I want to be
Sapajoy 
❤
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